Recherches scientifiques et expérimentations
L'architecture en terre présente des points forts et des points de faiblesse, comme tous les matériaux en construction : le béton résiste en compression, l'acier à la traction, le bois résiste à la traction mais demande de l'entretien, un traitement et se fait rare au Sahel. Selon l'expression courante, construire en terre nécessite de prévoir "des bonnes bottes et un beau chapeau"!
Beaucoup de pays africains accueillent les avancées technologiques mondiales : il est bon de les utiliser, surtout quand on les marie avec la tradition. Au Sahel, de nombreux matériaux de construction sont importés. La construction en terre trouve tout son sens car elle utilise un matériau local et disponible en quantité. Elle peut être complétée par des matériaux contemporains pour pallier certaines de ses faiblesses.
Dans cet ordre d'idée, le FACT sahel+ développe des partenariats scientifiques et universitaires afin de développer de nouvelles approches de la construction en terre. Le réseau organise des sessions de recherches et d'expérimentations, afin d'allier d'autres matériaux bio-sourcés à la construction en terre. Des recherches sur les fibres, sur les calebasses, sur les le recyclage des déchets, et sur les nouvelles technologies de l'architecture en terre sont en cours.
Objectifs :
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Renforcer les bottes !
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Créer une belle grande toiture légère et débordante !
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Limiter l'entretien des maçonneries !
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Obtenir des coûts de construction abordables !
Car l'architecture en terre contemporaine doit répondre à tous les besoins de la société d'aujourd'hui !
Voici un exemple ci-dessous, pratiqué sur l'école de couture acier-terre au Niger :
Un des freins à la généralisation des constructions contemporaines en terre est l’entretien qu’elles nécessitent. Pour pallier ce problème spécifique, la construction est surplombée par un large préau qui protège les murs en terre des fortes intempéries. De plus, une technique de parement de façade en poterie est expérimentée. Mis en pratique sur le chantier de l’école, le résultat obtenu est un mur de façade compact, résistant à l’érosion de la pluie mais perspirant. Cette technique abordable et efficace peut être facilement reproduite.